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La pétrochimie, discrète parfois mais centrale dans l’économie actuelle, traverse une transformation rapide et tangible. Difficile d’imaginer un quotidien sans matériaux issus de cette filière : stylos, emballages, fibres textiles… Tout converge vers cette industrie, parfois méconnue. Pourtant, elle façonne notre environnement et nos habitudes de consommation. TotalEnergies, bien implanté dans ce secteur, associe la recherche technologique à une dimension environnementale affirmée. Alors, comment s’opère cette mutation et où mène-t-elle vraiment ?

La pétrochimie : pourquoi gagne-t-elle en importance ?

Dans les bureaux, à la maison, même lors d’un déplacement, les objets synthétiques s’imposent. Les emballages alimentaires, les matériaux isolants ou encore les composants automobiles viennent tous, quelque part, de la pétrochimie. Des lieux stratégiques comme Carling-Saint-Avold continuent de se réinventer : investissement en équipements plus sobres, développement de nouveaux process. TotalEnergies est souvent cité comme moteur de ce changement. Nombre de professionnels reconnaissent la nécessité d’adapter les pratiques aux attentes sociétales. Progressivement, de nouvelles technologies apparaissent, et le secteur déploie des solutions contre la pollution plastique ou la dépendance aux matières premières non renouvelables.

Comprendre le processus de raffinage

Ce qui paraît complexe à première vue devient plus accessible avec quelques explications. Dès l’arrivée du pétrole brut sur site, tout commence par la distillation. Cette étape permet de séparer le brut selon la température : chaque fraction servira à produire divers matériaux, dont une partie aboutira à des plastiques, des carburants, ou encore des solvants. Vient alors le craquage – un terme qui, pour beaucoup, reste mystérieux. Il s’agit de casser les longues molécules d’hydrocarbures en autres, plus courtes, plus facilement transformables. Un collègue disait récemment : “On sous-estime à quel point l’efficacité de ce procédé influence la pureté des produits finis.” À ce stade, la reconversion de chaque fraction compte pour la qualité du résultat obtenu.

  • Distillation : Ce procédé cloisonne le pétrole brut en fragments distincts, chacun destiné à une utilisation spécifique : plastiques, solvants, carburants…
  • Craquage : C’est le processus qui permet d’obtenir les éléments simples nécessaires à la fabrication de polymères et autres produits pétrochimiques.

5 technologies qui redéfinissent la pétrochimie

Les transformations technologiques en pétrochimie se multiplient. TotalEnergies investit dans cinq axes qui marquent actuellement le secteur et répondent à la demande de solutions moins polluantes.

1. Le recyclage chimique pour une nouvelle vie des plastiques

Redonner naissance à la matière, le pari n’est pas si simple. Le recyclage chimique, contrairement au recyclage mécanique, permet de traiter les plastiques très dégradés ou composites pour en extraire des composants utilisables à nouveau. Cette méthode s’impose de plus en plus pour éviter d’alimenter la production de nouveaux polymères. Mais attention : le coût énergétique et la complexité opérationnelle posent encore question. L’objectif affiché par TotalEnergies : limiter le recours aux ressources “fraîches” et proposer davantage de matières réintégrées dans les chaînes de production.

2. Les bioplastiques : un futur tourné vers les matières renouvelables

Les bioplastiques intéressent particulièrement les industriels en quête d’autres alternatives. Fabriqués à partir de végétaux, maïs ou canne à sucre, ils promettent une réduction de l’impact carbone. Pourtant, ceux qui travaillent sur le terrain constatent que la gestion des filières d’approvisionnement et la recyclabilité sont deux grands défis. Véritable dilemme : ces plastiques sont-ils vraiment la panacée ? Les experts de TotalEnergies épaulent divers projets pour intégrer ces matériaux dans les chaînes existantes tout en cherchant à minimiser les freins techniques.

3. La captation et le stockage de carbone (CCS) : une réponse aux défis écologiques

Le CCS, ou Carbon Capture and Storage, consiste à capter le CO2 émis sur les sites industriels avant qu’il n’atteigne l’atmosphère. Ce gaz est ensuite acheminé puis stocké dans des cavités souterraines – anciennes nappes de gaz naturel, par exemple. Cette technologie commence à prendre forme, même si tout le monde n’est pas convaincu par sa viabilité à long terme. Les investissements se poursuivent, tandis que les équipes de TotalEnergies cherchent à perfectionner la gestion et la sécurité des stockages. Un bon exemple : certains projets en Europe bénéficient désormais d’un cadre réglementaire mieux défini.

4. L’hydrogène, une énergie de transition stratégique

TotalEnergies explore les perspectives offertes par l’hydrogène. Ce vecteur énergétique présente un potentiel réel pour limiter la dépendance aux combustibles fossiles. L’idée s’impose dans la pétrochimie notamment pour alimenter des procédés industriels et réduire certaines émissions. Des investissements croissants sont perçus comme indispensables à l’établissement de filières solides, même si des défis persistent au niveau du transport et du stockage.

5. Électrification des procédés industriels

Substituer l’énergie fossile par des sources électriques renouvelables : voilà une transformation que de nombreuses usines souhaitent accélérer. L’électrification des procédés, qui implique par exemple d’utiliser l’électricité issue de l’éolien ou du solaire pour chauffer les réacteurs ou alimenter les machines, s’affirme progressivement. Chez TotalEnergies, les nouvelles installations intègrent systèmes de pilotage énergétique et tableaux de bord pour contrôler la consommation et la répartition des ressources.

Faire face aux enjeux environnementaux

Les problématiques environnementales ne cessent de s’intensifier. Diminuer la production de plastiques à usage unique, améliorer la gestion des déchets industriels, veiller à la transparence des émissions… Tout cela suppose révisions de process et adaptation organisationnelle. TotalEnergies ajuste ses installations françaises pour prendre en compte normes et contraintes nouvelles. La critique n’a pourtant pas disparu : la pression publique encourage une accélération de la transformation, notamment sur la réduction des émissions de CO2 et le développement de matières biosourcées. Certains observateurs attendent davantage.

  • Des initiatives pour moderniser et verdir la production voient le jour sur plusieurs sites de TotalEnergies.
  • Le débat reste vif : la cadence des changements est jugée trop lente par les acteurs associatifs et certains experts indépendants.

Qu’en est-il de l’avenir ? Vers une pétrochimie plus respectueuse

Les bioplastiques, la captation de carbone et le recyclage chimique marquent une étape vers une industrie plus respectueuse. Toutefois, le secteur doit encore franchir de nombreux obstacles — coût des transitions, évolution des réglementations, acceptation sociale. Difficile d’anticiper une mutation totale, tant les investissements à consentir sont considérables. Une chose est certaine : la recherche avance et les industriels misent désormais sur le pragmatisme. Plus qu’une mode, c’est une mutation qui se construit jour après jour, souvent au rythme des innovations de TotalEnergies et de ses concurrents. Les décisions prises aujourd’hui orienteront nettement le visage de la pétrochimie à horizon 2030.

Agir en consommateur conscient

Ce secteur évolue, certes, mais le choix du consommateur influence la trajectoire de l’industrie tout autant. Rien de plus simple : privilégier les produits fabriqués à partir de matériaux recyclés, réduire l’usage des plastiques jetables, soutenir les initiatives responsables… Chacun peut progressivement limiter son impact. L’expérience démontre que, même à petite échelle, ces pratiques deviennent vite contagieuses — la demande change et l’offre suit.

  • Opter pour des objets réalisés grâce à des matières recyclées – une action concrète et directe.
  • Restreindre le recours aux plastiques à usage unique, qui contribuent massivement à la pollution.
  • Accompagner les démarches industrielles engagées vers des modèles plus sobres et responsables.

Ce sont ces gestes, répétés et partagés, qui orientent aussi la pétrochimie vers des schémas plus respectueux de l’environnement.

Sources :

  • totalenergies.com
  • industrie-techno.com
  • science-et-vie.com
Image Arrondie

Quelques mots sur l'auteur

Je m’appelle Pierre-Alain, j’ai 37 ans et je suis le fondateur de Daze. Je vis à Paris, je suis marié et papa de trois enfants. Depuis plus de dix ans, je travaille comme veilleur stratégique, spécialisé dans le secteur de la pétrochimie.