Les TMS du maçon et comment les éviter

Les TMS du maçon et comment les éviter

Comme pour de nombreux métiers du BTP, le maçon est exposé à des risques directement liés à son activité et à son environnement de travail. Les TMS, pour « troubles musculosquelettiques », sont l’une des principales causes d’accidents et d’arrêts de travail. Quels sont-ils ? Par quels moyens organisationnels, humains et matériels peut-on les éviter ?

Les causes et les symptômes des TMS du maçon

Différents troubles musculosquelettiques peuvent être à l’origine de conditions de travail non adaptées ou d’un effort physique accru.

On distingue plusieurs facteurs aggravants, comme des gestes répétitifs ou une sollicitation musculaire anormale. Une posture contraignante et des mouvements articulaires pénibles peuvent également causer des TMS chez le maçon mais aussi d’ailleurs chez d’autres corps de métiers.

Parmi les principaux symptômes et traumatismes observés, on rencontre généralement des sciatiques, des hernies, des lombalgies, sans oublier des tendinites. Les diagnostics médicaux s’axent généralement autour des problèmes de dos, des poignets et des chevilles, ainsi que des jambes et du bassin.

Adapter ses techniques de travail pour des chantiers plus sûrs

Les TMS du maçon peuvent entraîner des arrêts de travail à durée indéterminée. Non traités, les symptômes peuvent devenir handicapants. Si le salarié poursuit son activité, les risques d’accidents au travail augmentent sensiblement.

Pour les cas les plus avancés, le maçon peut être déclaré inapte à l’exercice de ses fonctions. S’en prémunir passe tout d’abord par quelques aménagements simples à mettre en œuvre :

  • une organisation qui tient compte des moyens humains et matériels tout en considérant les contraintes de délais et d’environnement ;
  • l’obligation d’instaurer des pauses régulières pour ménager les efforts ;
  • la proposition de sessions de formation pour sensibiliser sur la sécurité en environnement professionnel et parfaire les compétences de son personnel.

EPI et outils : les préconisations et les obligations de l’employeur

La prévention contre le mal de dos dans le BTP, comme pour d’autres TMS, passe aussi par l’emploi d’un matériel et d’outillages adaptés. À titre d’exemple, les zones difficiles d’accès et les travaux en hauteur requièrent des grattoirs de coffrage à manche télescopique.

Afin de suppléer aux opérations de manutention lourdes, la conduite d’appareils de levage est préconisée pour les matériaux, ainsi que pour le personnel. Les équipements de protection individuelle (EPI) présentent un caractère obligatoire. Ceux-ci comprennent un casque de chantier, un casque antibruit, une paire de lunettes de protection, ainsi que des gants de sécurité.

Il est enfin possible et même obligatoire de mettre à disposition des combinaisons et des masques respiratoires pour se prémunir contre les risques chimiques.